plus
sainte qu'au Moyen-Age; l'abbaye
ne sera pas trop vaste pour les contemplatifs qui seront venus
y chercher les prémices de la paix dernière. Ils
sauront harmoniser l'exigence de leur solitude avec les pèlerinages
derechef enthousiastes et magnifiques.
Aujourd'hui, ce sont les pèlerins - dont le nombre est,
chaque année, dérisoire - qu'on devrait diriger
fortement vers Saint-Michel. Est-il concevable qu'en venant de
Lisieux et en se rendant à Lourdes
les trains de pèlerinages ne bifurquent pas sur Pontorson
? La difficulté de loger au Mont, pour une nuit ou deux,
même des groupes importants est-elle insoluble ? Au besoin
ne pourrait-on construire à Beauvoir de vastes hôtelleries
?
Certes, avec le temps, l'importance de Saint-Michel n'a pas diminué.
Le passé prodigieux doit suffire à condamner l'ingratitude.
La France ne peut oublier que, sans Jeanne
d'Arc - et c'est