des
réfections terriblement onéreuse Dans le chœur
de l'église et le réfectoire, trente ou quarante
religieux seraient comme perdus. Comment chauffer des salles immenses
? On n'a plus, comme autrefois, des troncs d'arbres à brûler
sous la hotte des cheminées héroïques. Le moines
reviendraient-ils, en hiver, à garnir de paille leurs sabots
et leurs stalles ?
Une grande ferveur, assurément, peut vaincre les obstacles
matériels. Mais dans la belle saison, le tohu-bohu des
touristes, les cantiques
des pèlerinages troubleraient l'office et la solitude recueillie.
Fermeraient-ils l'abbaye aux visiteurs, ou se réfugieraient-ils
dans un coin du monastère, abandonnant aux profanes la
Merveille, tout ce qui fut édifié de plus beau à
leur usage?
Le Mont Saint-Michel, comme les gens trop célèbres,
pâtit de n'être plus libre chez soi. Il faudrait lui
souhaiter le dédain, l'oubli du tourisme frivole ou niais;
l'omelette est en pleine décadence;