doit,
en l'invoquant, mieux qu'ailleurs, être entendu ?
Devant son autel, j'aime à prier pour mes morts et pour
les morts inconnus sans nombre le Porte-étendard
des ressuscités. Mais, dès que les trains ont débarqué
la cohue des touristes, un va-etvient de passants, à travers
l'église, y fait, le recueillement difficile, et je regagne
le gîte paisible où je puis méditer, contempler
les grèves et ignorer la foule.
Car il est très simple, au Mont Saint-Michel, de s'isoler
en pleine quiétude. L'abbaye, les boyaux des ruelles,
les redans du rempart absorbent les bruits extérieurs,
la grossièreté des voix.
L'abbaye elle-même réserve plus d'un abri méditatif
à quiconque recherche l'harmonie divine des architectures
et des sites. Il en est deux surtout dont les délices ne
se laissent pas épuiser; le chemin de ronde, au bas de
la Merveille, et le cloître en haut.
Le chemin de ronde est une longue