Mais,
une licence qu'en ces temps-là on eût peut-être
moins admise, ce sont les guinguettes bizarres où des beautés
plus parisiennes que normandes vous attendent au seuil en vous
offrant « d'excellentes consommations ».
Je m'arrête au bas des grands escaliers, à l'église
paroissiale, seul refuge de prière maintenant que l'abbatiale,
ouverte aux quatre vents, n'a plus d'autel. Cette église,
bien qu'agrandie au XVe siècle, conserve la simplesse romane
d'un oratoire primitif : un bloc de granit
verdi, non taillé, repose au fond de la nef, comme si on
avait voulu enclore dans le lieu saint le sol brut de l'escarpement.
Une chapelle, à droite, où brûlent des cierges,
m'attire; elle abrite une statue de
l'archange assez misérable, malgré la couronne alourdie
de joyaux dont sa tête est chargée. Pour figurer
avec noblesse et humaine vraisemblance un Esprit de lumière
la familiarité du surnaturel
manque absolument aux modernes. Le Saint