jour
moins commun, et est presque réduit à la seule classe
des pêcheurs. Les habitans de cette partie de l'arrondissement
sont plus actifs et plus intelligens que ceux des autres communes
rurales. La pêche, et la fabrication du sel, sont un vrai
commerce qui les met en rapport avec beaucoup de monde et développe
leurs facultés intellectuelles. Il n'y a pas d'eau douce
dans le Mont Saint Michel, mais seulement deux fontaines d'eau
saumâtre. On n'y boit que de l'eau de pluie ou de l'eau
apportée de Moidrey (1). Les
1 M
l'abbé Desroches raconte que Saint Aubert, voyant avec
peine qu'il n'y avait point d'eau douce en ce lieu, se mit en
prières avec son clergé, demandant le secours du
saint archange, pour éloigner de ses serviteurs la disette
de l'eau, prière de cet homme vénérable monta
jusqu'au ciel, Saint Michel descendit, et lui montra la source
des eaux. On pratiqua une ouverture dans le rocher et les eaux
jaillirent en abondance. M Desroches a tiré ce fait du
MS n 80 de la bibliothèque d'Âvranches. II dit que
l'auteur de ce MS ajoute que cette fontaine est suffisante pour
les habitans' et que l'eau qu'on y puise, est un remède
efficace et prompt contre la fièvre. Mais M Desroches nous
apprend aussi que cette fontaine est aujourd hui délaissée
parce que la