ceux
des côtes qui forment la baie. Le poisson de ces parages
est en général peu estimé, sauf le saumon
et le bar, le reste consiste en plies noires, mulets, merlans
et autres d'espèces très communes (1). On trouve,
dans cette baie, un coquillage bivalve, nommé coque, de
la grosseur
1 M
Blondel donne la description d'un poisson d'une espèce
singulière délaissé par la mer sur les grèves
il y a quelques années et dont il n'est point parlé,
dit il, dans l'Histoire naturelle de M de Buffon. Ce poisson n'avait
pas plus de trois pieds et demi de longueur. Sa tête était
large et beaucoup plus grosse que le corps, sa gueule, s'ouvrant
d'un pied de haut, présentait des dents aiguës et
rangées comme celles du requin, le milieu de son palais
était hérissé d'un amas de pointes très
piquantes sous son collet de droite et de gauche, sortaient deux
mains, et deux pieds de dessous son ventre, qui lui servaient
de nageoires, il portait, le long de son dos, comme trois petits
mâts mobiles, de la grosseur d'un faible tuyau de blé,
dont le plus haut, celui du milieu, pouvait avoir huit pouces
de hauteur, tous ces mâts étaient ornés, à
la pointe, d'une espèce de guidon carré, long d'une
peau bleuâtre, mince, transparente, et de six lignes de
long, sur trois de large. Le corps de ce poisson était
blanchâtre et sa queue se terminait en pointe, comme celle
des saumons et des morues Les pêcheurs, qui le montraient
pour de l'argent, ne voulurent le vendre que lorsqu'il ne fut
plus possible de le conserver