Texte intégral du livre :

"Notice sur Le Mont Saint-Michel et le Mont Tombelène" par Jacques-François Boudent-Godelinière. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Cet ordre eut encore besoin d'être réhabilité sous Louis XIV, le nombre de ses membres était devenu si grand, que cette distinction ne donnait, pour ainsi dire, aucune considération. Ce monarque, pour lui rendre son éclat, cassa, en 1665, tous ces chevaliers de Saint Michel, excepté cent qui furent obligés de faire preuve de leurs services et de leur noblesse. Le chapitre, ou assemblée générale de chevaliers, se tenait tous les ans au Mont Saint Michel, dans la Salle des Chevaliers, le 29 septembre, jour où l'on célèbre la fête

les deux lettres phy et delta, qui se tenaient entrelacées, formaient, par un mauvais jeu de mots, une sorte de serment d'amour fidelta fidélité or. Ainsi, ajoute cet auteur, ces nobles décorations, qui dans le principe se composèrent de croix et n'imposaient que de religieux devoirs, se résumèrent, bien tôt, en une image galante, appliquée par un souverain débauché, à la poitrine de nobles complaisans. A cet exemple, on pourrait ajouter celui tiré de l'ordre de la Jarretière, le premier des ordres anglais, institué en 1347 par Edouard IV, si ce que quelques historiens rapportent de son origine est vrai, la devise de cet ordre : Honni soit qui mal y pense, autoriserait à le croire Louis XVIII rendit aussi une ordonnance le 19 novembre 1816 pour réduire encore à cent le nombre des chevaliers que l'on dépassait toujours.

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