L'année
suivante, Robert de Normandie, dit le Magnifique, et le même
Allain III, s'y donnèrent rendez vous pour y traiter d'affaires.
Vers 1102, Robert, dit Courtes Cuisses, fils de Guillaume le Conquérant,
alla, à son retour de la Palestine,
faire ses dévotions à ce Mont célèbre,
avec Sibylle, princesse italienne, qu'il avait épousée
en revenant de la Terre Sainte. S'il eût demandé
à Dieu et obtenu la grâce de gouverner ses peuples
avec plus de sagesse et d'économie il ne serait pas mort
misérable dans le fond d'un cachot, après vingt
huit années de détention. En 1108, dit Maximilien
Raoul, les religieux y reçurent le même Robert, duc
de Normandie, et son frère Henri, roi d'Angleterre. L'historien
ajoute que ce dernier retourna la même année au Mont
Saint Michel faire sa paix avec le roi de France, Louis
le Pieux, et qu'ils y furent reçus avec pompe par un
archevêque, Saint Thomas de Cantorbéry, un évêque
etc. Il y a dans ce peu de lignes trois erreurs, la première
c'est que Robert ne pouvait aller au Mont Saint Michel en 1108
puisqu il était prisonnier de Henri depuis la bataille
de Tinchebray en 1106 et qu'il