les
sables. Tout ce qui est matière ne semble plus alors qu'un
simulacre; le monde des apparences laisse ma pensée libre
de descendre au fond d'elle-même. Je perçois encore
la présence lointaine de l'élément terrible,
du sinistre inconnu nocturne. Mais le Mont inviolable, sous les
ailes de l'Ange fort entre
les forts, m'enveloppe de sa divine sécurité. Ai-je
ailleurs éprouvé quelque chose d'analogue ? Peut-être,
mais combien plus faiblement, un soir d'automne aussi, en Palestine,
dans le couvent du Carmel d'où l'on surplombe la mer perfide.