tout
récemment ne faire de cette ville qu un monceau de cendres.
Le nombre des détenus que renfermait le château,
politiques et autres, étant devenu très considérable,
l'administration avait placé des ateliers de travail dans
la nef même de l'église, qui avait été,
pour cela, divisée dans sa hauteur en trois étages.
C'est dans un de ces ateliers que, dans
la nuit du 22 au 23 octobre 1834, le feu se manifesta, et
bientôt tout ce qui était dans là nef devint
la proie des flammes, compris même la toiture de cette partie
de l'église, mais heureusement, la portion la plus intéressante
de l'édifice, le chœur, a été entièrement
préservé. On ne doit la conservation
de ce précieux monument, ainsi que du château, et
du reste de la ville, qu'à la promptitude des secours qui
furent apportés. La garnison,
le curé, le chapelain de la maison, les détenus
eux mêmes, quelle que fût la cause de leur détention,
rivalisèrent d'ardeur et de dévouement. Pas un de
ces derniers, chose digne de remarque, ne songea à s'évader.
Tout le monde fit son devoir, excepté il faut le dire,
puisque le fait est vrai, les habitans mêmes du Mont qui
effrayés sans