qui
est devenue leur insigne. D'ordinaire, ils aiment à voyager
par groupes. C'est à la fois plus sûr, plus entraînant
et plus conforme à l'Évangile: on prie, ou l'on
chante, en commun. Les étapes sont à peu près
fixées d'avance; les haltes, prévues. Il y a des
lieux de repos connus, des hôtelleries où l'on espère
trouver un gîte, des hôpitaux où les malades
seront accueillis avec un charitable empressement et bien traités
(1).
Mais l'affluence est parfois si grande, que l'on s'expose à
de cruelles déconvenues, au risque de coucher « à
la belle étoile» et d'être détroussé
par quelque
froid
était très vif et qu'une épaisse couche de
neige recouvrait la terre. Cet enthousiasme juvénile prit
de telles proportions et les dangers qu'il faisait courir à
des enfants de huit à douze ans étaient si mullipliés,
que l'Église, en bonne mère, dut intervenir. Cf.
ÉTIENNE DUPONT, le Mont-Saint-Michel inconnu, Puis, Perrin,
1912, p_ 55-59.
1 Voici
qui peut donner une idée de ce mouvement religieux: du
15 août 1368 au 25 juillet 1369, la seule confrérie
de Saint-Jacques, à Paris, hospitalisa 16.690 pèlerins
allant au Mont-Saint-Michel ou en revenant.