malandrin.
Puis , sans parler de ces mésaventures toujours possibles,
il y a, au bout du voyage, - alors que l'on espère toucher
au terme, - il y a le danger très réel d'être
surpris par la marée montante et englouti dans les flots.
Le péril de la, mer, comme on dit, n'est certes pas une
fiction. Que de pèlerins imprudents ou mal informés
en ont été les victimes! D'où le proverbe,
alors très connu : « Si tu vas au mont, fais ton
testament. » Chacun sait cela. Mais l'esprit de foi domine
toutes les appréhensions, dissipe toutes les craintes,
comme il aide à supporter la fatigue, le froid, la soif
ou la faim.
Ce mouvement extraordinaire ne se produisit pas seulement en France.
Il s'étendit à toute l'Europe; si bien que le Mont-Saint-Michel
était couramment appelé « la Jérusalem
d'Occident». Les peuples étrangers nous enviaient
de posséder un lieu aussi précieux et aussi