Texte intégral du livre :

"Le Mont Saint-Michel, un livre pour les croisés" par Agnès Goldie. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Le Mont Saint-Michel, un livre pour les croisés page 59

de larges coquilles, d'où le nom de coquilles Saint-Jacques.
Bernadette - Et s'ils rencontraient des voleurs ?
Papa - Le fait n'était pas rare. C'était un bon métier que de vider les escarcelles ! (Avant d'aller au Mont, disait un vieux proverbe, fais ton testament. 1) Aussi les pèlerins, par prudence, allaient-ils en bandes plus ou moins nombreuses. Chacun était muni d'un long bâton pour aider la marche, se défendre au besoin et sonder le sable des grèves. Parfois, ils agitaient une sonnette ou soufflaient dans un cornet pour demander du secours ou signaler le passage de la troupe.
Alain - Et s'ils rencontraient des gens de guerre ?
Papa - Même pendant le blocus, les Anglais donnaient des sauf-conduits aux pèlerins.
Certes, plus d'un mourait avant d'arriver; la faim, le froid, la fatigue, la lèpre et autres maladies, les détrousseurs de grands chemins, la marée, le brouillard et les lizes comptaient leurs victimes, mais qui dira la joie de Saint Michel introduisant ses fidèles au Paradis !

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