pendant
les travaux sous le carré du clocher. Sur le maître-autel,
adossé à une grille le fermant à l'Est, trônait
le Saint Michel lamé d'or, don de Philippe
le Bel, et aux côtés Nord et Sud, accoudés
à leurs stalles, les assistants répondaient à
l'officiant chantant devant l'aigle doré du lutrin du grand
chœur. Chapelles dédicacées, sépultures
et épitaphes, autels, couleurs et devises des chevaliers
défenseurs, peintures et statues, ex-votos furent le décor
vivant du Lieu Sacré d'un Monastère encore florissant,
bien à l'abri d'un coup de main armée derrière
toute la défense des fortifications édifiées
dans le même temps à la ceinture sud de l'île.
Si la fin des travaux devait marquer celle de la stricte observance
de la règle de Saint Benoit et justifier le rattachement
du Monastère à la congrégation de Saint Maur,
d'autres signes avaient déjà annoncé que
les temps étaient proches.