du
soleil. L'évêque d'Avranches
se devait de consacrer ce mémorable événement
sur le lieu même du cataclysme en y rendant grâces
à la Providence
d'avoir limité là le désastre, la suppliant,
de surcroît, de ne pas le renouveler en cet angoissant An
Mil dont on se rapprochait.
Il n'eut garde d'y manquer. Décidé à y élever
un sanctuaire, Aubert mit à la voile vers le Mont comme
déjà on le désignait. Il prit ce même
jour la tête d'une procession toujours renouvelée,
rarement interrompue y amenant pêle-mêle, des siècles
durant, ouvriers et pèlerins, mendiants, princes ou rois,
aujourd'hui la multitude saisonnière des touristes du monde
entier.
De tous les hauts lieux de l'esprit, de toutes les réussites
monumentales affirmant à travers le globe l'élan
d'une foi, d'une volonté, d'une pensée, attestant
de la puissance, de la force, de l'intelligence