pendant
des siècles en ont repoussé l'amoncellement peu
au-dessous du niveau des plus fortes marées, les plus hautes
du monde.
Deux énormes blocs de granit, les îlots du Mont et
de Tombelaine, attestent l'effondrement du sol ou son émiettement
sous les coups de bélier conjugués des courants
marins breton et normand s'affrontant au fond de ce cul de sac.
La légende, faible écho de l'histoire oubliée,
précise, aux approches du huitième siècle
l'engloutissement de ce plan du littoral sous les yeux terrifiés
des riverains de la nouvelle baie dominée désormais
par les soixante quinze mètres du rocher témoin,
le mont Tombe.
En un instant l'éblouissant miroir des eaux s'était
substitué à l'Océan de verdure de la
forêt de Scissy par delà lequel, la veille encore,
les gens de la côte du Duché de Normandie contemplaient
le coucher