où
le jeune Michel n'avait pas encore pénétré.
Après avoir traversé la chapelle Saint-Etienne,
riante et bien éclairée, on descendait dans une
sorte de catacombe, qui était très probablement
l'endroit où Saint Aubert avait édifié son
petit oratoire de forme ronde, capable, tout au plus, de contenir
cent personnes. Un vestibule donnait accès à cette
chapelle; il était formé d'un triple cintre roman,
à petit appareil; la voûte s'abaissait un peu en
s'appuyant sur le roc même, tandis qu'une lueur indécise
arrivait à peine, du midi. Deux autels ornaient cette chapelle.
Dans l'un était enchâssé le morceau de marbre
vert, trouvé en 1158,
et qui, d'après la tradition, avait servi à Saint
Aubert, quand il disait la messe dans ce petit oratoire , l'autre
autel était consacré à la Sainte Vierge et
devait, plus tard, être orné d'une statue de Marie
miraculeusement sauvée lors de l'incendie
de 1129, mais qu'on ne devait retrouver que quatre ou cinq siècles
après.
La messe finie, l'enfant demanda à frère Vincent
l'autorisation de descendre dans la ville du Mont pour y dire
adieu à son jeune ami Legros et à, sa .farnille
et remercier encore le marin de l'agréable partie de pêche
qu'il lui avait ménagée, peu après son arrivée
au Mont. Le bon religieux lui accorda aussitôt ce qu'il
lui demandait; il lui glissa même dans la main deux ou trois
piécettes d'argent :