surtout
celui de Saint-Michel en la Nef la statue de l'archange fulgurait
dans une niche dont les sculptures étaient si délicates
qu'on eût dit un nuage de dentelles. La statue était
recouverte de lames d'or; elle était d'un beau dessin.
Tout auprès, suspendue par une chaine d'argent, on voyait
une grosse pierre apportée par, le roi Charles VII; «
Cette pierre, disent les manuscrits, était tombée
sur sa tête en la ville de La
Rochelle, sans l'offenser et ce, comme il le crut, par la
faveur de Saint Michel, dont le monarque était fort dévot.
»
Sous les voûtes de la tour, entre les deux transepts, on
remarquait quatre autels: Ceux de Saint-Edouard et de Saint-Louis,
élevés avec les sommes d'argent que ces deux grands
rois avaient laissées .au monastère, quand ils y
étaient venus en pèlerinage. Les deux autres autels
étaient dédiés aux Docteurs de I'Eglise et
à Saint Nicolas; le premier, érigé par l'abbé
Pierre Le Roy, docteur en théologie, rappelait les saints
les plus vénérés de la théologie scolastique;
c'était l'autel de prédilection où il aimait
avant de faire ses cours aux frères étudiants, à
venir implorer le Saint-Esprit pour qu'il I'inspirât dans
son enseignement. En face, se trouvait l'autel de Saint Nicolas,
au pied duquel se voyaient les tombes des abbés Nicolas-Alexandre,
mort en 1271, Nicolas Le Vitrier, à la fois abbé
et premier capitaine du