Quis
ut Deus. Qui
est semblable à Dieu? » ainsi que le drapeau
fleurdelisé des rois de France.
La salle des Chevaliers était particulièrement remarquable;
une ornementation sévère soulignait encore la beauté
de ce vaisseau gothique. Entre les colonnes, on avait disposé
de petits arceaux verts, et des gerbes de fleurs naturelles garnissaient
les angles de la salle. Elles luttaient de grâce avec les
feuilles de vigne, d'acanthe, de chêne, avec les trèfles
et les chardons qui s'épanouissaient dans le granit des
chapiteaux.
On croit communément que cette salle, appelée dans
les manuscrits Salle des Piliers, servait aux usages généraux
de l'abbaye; les uns prétendent que c'était le dortoir
de la garnison; d'autres y placent les jeux, l'escrime, les récréations,
les assemblées générales; enfin on a émis
une hypothèse assez séduisante: le Scriptorium y
aurait été installé.
Le Scriptorium, comme son nom l'indique, était la pièce
où les moines, frères, scribes religieux ou laïcs,
s'occupaient de la confection des manuscrits; les abbayes bénédictines,
si célèbres par leur science, possédaient
de riches bibliothèques; celle du Mont-Saint-Michel était
si remarquable qu'on appelait quelquefois le Mont, la Cité
des Livres. Robert de Torigni, au douzième siècle,
Pierre Le Roy, au quinzième, en furent les grands libraires.
Le premier s'occupa