Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Illustration : une dentellière

de temps après la bataille de Formigny, livrée en 1450. La forteresse capitula honorablement devant les troupes de Richemont. Il y avait donc moins de quarante ans que Tombelaine était rentré en la possession des moines du Mont-Saint-Michel; aussi voyait-on dans le petit hameau des pêcheurs s'étageant de la base du rocher à l'entrée du fort, plusieurs ruines et de nombreux murs démantelés; le prieur claustral signala même à Michel deux ou trois canons laissés par l'ennemi : c'étaient des pièces de siège, un peu moins grosses que celles dont les défenseurs du Mont s'étaient emparés en 1425; déjà la rouille les attaquait; auprès de ces canons étaient entassés plusieurs boulets de pierre; le prieur expliqua à l'enfant que leur portée n'était pas supérieure à trois ou quatre cents pieds, mais que souvent, l'artillerie avait occasionné des dommages aux murs du Mont-Saint-Michel, malgré leur épaisseur et leur solidité.
Le prieur et l'enfant s'embarquèrent à nouveau, et le bon religieux donna l'ordre de se diriger vers Saint-Jean-Ie-Thomas. Il voulait y faire une petite enquête au sujet d'une contestation entre l'abbaye et le seigneur de l'endroit.
Ce n'était pas la première fois que le monastère avait un différend avec le gentilhomme de cette paroisse; aussi le prieur intéressa-t-il encore bien vivement

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Photographies de paysages marins