A l'aide
de documents puisés aux meilleures sources, j'ai reconstitué,
jour par jour, sa vie parmi les bénédictins et même
au milieu des habitants de la petite ville montoise ; mais je
n'ai pas oublié que Michel Moorissens aimait bien son pays;
voilà pourquoi il est souvent question de Malines dans
ces pages.
L'intérêt d'un récit n'a rien à perdre,
bien au contraire, avec la vérité historique; aussi
ai-je fidèlement suivi celle-ci, me permettant seulement
de faire fleurir, sur les granits sévères de l'abbaye-forteresse,
deux ou trois légendes, se rattachant à elle d'une
façon très intime,
J'espère que mes jeunes lecteurs suivront avec plaisir
leur petit camarade dans ses visites à l'abbaye et dans
les promenades qu'il fit autour du Mont-Saint-Michel. Puissent-ils
rapporter, comme lui, un agréable souvenir du sanctuaire
de l'Archange ami des enfançons pérégrins,
suivant la naïve expression des vieilles chartes du monastère
bénédictin.
Etienne
DUPONT.
Janvier 1912.