maçonniques
sont donc vraisemblablement les plus anciens de tous, et représentent
presque toujours le parvis du temple avec ses carreaux noirs et
blancs, et les colonnes du Nord et du Midi. Plusieurs de ces cadrans
maçonniques figurent au Musée du Mont Saint-Michel,
salle 2 et salle 7.
Le courant une fois créé, les cadrans décorés
enregistrent tous les événements de l'histoire :
la prise de la Bastille, les phases de la Révolution, le
règne de la Loi, le drapeau tricolore, etc., etc. (Au Musée,
salle 2 et salle 7). Les cadrans de l'époque du Directoire,
avec leurs merveilleux et leurs
merveilleuses, se distinguent au premier
coup d'œil. Ceux de l'Empire comportent principalement des
sujets militaires. Ceux de la Restauration portent l'empreinte
du retour des Bourbons.
A défaut des indications du dessin, une particularité
permet de dater les cadrans décorés. A partir de
la Restauration, pour les heures, les chiffres romains se substitent
peu à peu aux chiffres arabes, qui disparaissent sous Louis-Philippe.
Les derniers se rapportent surtout aux événements
de la lutte entre la Hollande et la Belgique en 1830, et reproduisent
avec persistance le siège d'Anvers. Il y en a d'Orangistes
(tel que le n° 2009, avec la devise : Vivat Orange); mais
la plupart sont nettement pour l'indépendance.
A partir de 1835, la décoration des cadrans n'est plus
qu'une exception et comporte surtout des paysages.
Les collections de cadrans décorés du Musée
du Mont Saint-Michel sont très complètes (voir salle
2 et salle 7), et présentent un réel intérêt,
tant au point de vue historique qu'au point de vue artistique,
car les sujets, quoique sans prétention, dénotent,
chez ceux qui les ont exécutés, une grande habileté
de main.
*********************************
RETOUR AU DEBUT DU
CHAPITRE
LES
CADRANS DECORES (de montres anciennes)
*********************************