maintes
brutalités. Lors de sa visite au Mont SaintMichel,
les 23-24 avril 1907, M. Dujardin-Beaumètz, sous-secrétaire
d'Etat des Beaux-Arts, a, ainsi que nous l'avons déjà
dit, donné l'ordre qu'une plaque commémorative fût
placée sur la porte de ce cachot.
Grâce à l'intervention de Lamartine et de Victor
Hugo, Barbès fut gracié en 1854, et s'exila
en Hollande, où il mourut en 1856. Il est enterré
à La Haye.
Les populations du Midi de la France, celles du Languedoc surtout,
professent la plus grande estime pour Barbès, qui la mérite
d'ailleurs, pour son désintéressement et sa charité
proverbiale. Chaque année, il vient, des régions
du Midi, de l'étranger même, au Mont Saint-Michel,
de nombreux admirateurs de Barbès, qui ont pour lui un
véritable culte, en raison de son noble caractère,
et qui lui rendent au Musée un hommage posthume. Un groupe
d'admirareurs de Barbès a offert au Musée un magnifique
médaillon de ce grand lutteur, bronze sur marbre, de 60
ceritimètres de diamètre. Il est installé,
dans la galerie des prisonniers, sur le mur même du cachot
de Barbès
La ville de Carcassonne a élevé à Barbès
une statue, Le Musée possède un curieux autographe
d'Armand Barbès, lettre adressée, pendant l'une
de ses captivités, à son ami Lamennais, où
il exprime, en six pages émues, les plus hautes pensées
philosophiques. Nous donnons ci-dessous le fac-simile des salutations
finales et de la signature de cette lettre :
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LE
MUSEE
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