BERTRAND
DU GUESCLIN ET SA FEMME TIPHAINE DE
RAGUENEL (1366).
BERTRAND.
Toi qui lis dans les cieux comme on lit dans un livre, Toi, Tiphaine,
pour qui je voudrais toujours vivre, Ne lis-tu pas là-haut
qu'il me faudra mourir?
Que monseigneur le roi me dira de partir,
Pour guerroyer contre l'Anglais, contre l'Espagne,
Tandis que, loin de toi, je tiendrai la campagne, Un arbalétrier,
le dernier des vilains,
Peut, d'un carreau lancé de ses débiles mains, M'atteindre
au cœur et mettre bas le connétable.
TIPHAINE.
Oui, tu mourras, Bertrand. Puissant ou misérable, Connétable,
vilain, roi, chacun doit mourir.
Mais toi, Bertrand, mon roi, dont le nom fait frémir L'Anglais
et l'Espagnol, les multitudes viles,
Même quand tu mourras, tu conquerras des villes. Voilà
ce que j'ai lu, tout là-haut, dans les cieux.
BERTRAND.
Bertrand du Guesclin Tiphaine, je ne sais lire que dans tes yeux
!
et sa femme Eux seuls n'ont eu pour moi ni mystères ni
voiles !
Tiphaine de Raguenel. Ce sont
tes deux yeux bleus qui me servent d'étoiles !
LOUIS XI AU MONT SAINT-MICHEL
Dans le bref exposé que nous avons donné précédemment
des principaux événements historiques qui se sont
accomplis au Mont Saint-Michel, nous avons dit, page 28, que le
roi de France Louis XI, ayant voué à l'archange
une dévotion toute spéciale, avait fait à
son célèbre sanctuaire
jusqu'à trois pèlerinages.
Le 1 er août. 1469, il fonda, « en
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