sur
le rocher de Tombelaine, et d'autres travaux qu'ils lui adjoignirent.
Le Mont Saint-Michel eut pour capitaines, pendant sa résistance,
Jean d'Harcourt, comte d'Aumale, puis le Bâtard d'Orléans,
et enfin Louis d'Estouteville, seigneur d'Aubessoq. Les grandes
aptitudes d'organisation de ce dernier donnèrent à
la résistance un caractère plus énergique.
En 1428, elle durait encore, mais l'espoir de reprendre l'offensive
n'était plus guère permis aux assiégés.
C'est dans ces circonstances que la nouvelle du succès
de Jeanne d'Arc à Patay et à
Orléans arriva jusqu'à eux. Les Anglais levèrent
le siège du Mont SaintMichel. Louis d'Estouteville
put reconquérir plusieurs des places avoisinantes.
Le 17 juin 1427, les Anglais firent une nouvelle tentative pour
s'emparer du Mont. Ils reparurent sur les grèves avec une
armée de huit mille combattants, commandés par lord
Scales, capitaine de Domfront, et Sornerset, alors gouverneur
de Tombelaine. Le choc fut terrible. Mais, grâce aux efforts
de 119 chevaliers des environs qui étaient venus s'enfermer
dans la ville, assistés chacun de six hommes d'armes, les
Anglais durent se retirer, laissant sur le terrain deux mille
des leurs, des armes, des munitions et de fortes bombardes, dont
celles qui sont placées dans l'Avancée, à
droite de la porte conduisant dans la cour de la Herse, connues
sous le nom de Michelettes, sont les seules qui restent.
Ce n'est qu'en 1450 que la paix fut établie et que l'abbaye
fut délivrée de ses ennemis.
La surveillance du Mont Saint-Michel offrait de grandes difficultés.
Il n'est pas douteux que si les défenseurs de cette place
ont pu se garder des surprises des Anglais, ils l'ont dû
en bonne partie aux chiens qui veillaient avec eux à la
sécurité du Mont.
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CHAPITRE
COUP
D'OEIL HISTORIQUE
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