plus
importants est une carte du Cotentin au temps de Jules
César, dressée en 1704 par DeschampsVadeville,
ingénieur-géographe du roi pour les côtes
de France, d'après une carte en lambeaux qui se trouvait
au monastère du Mont Saint-Michel, et qui datait de 1406
; cette dernière était elle-même la copie
d'une carte datant du IXe siècle. D'après ce document,
- s'il est authentique, - l'île d'Aurigny faisait alors
partie du Cotentin, ainsi qu'une bande de 10 kilomètres
de largeur, aujourd'hui immergée, entre Aurigny et Jersey.
Cette dernière île était également
reliée au Cotentin par un isthme de plus de 20 kilomètres
de largeur, englobant les rochers des Ecrehous, et sur lequel
passait une route allant à Grannona (aujourd'hui Portbail).
Il en était de même des îles Chausey.
Les rochers des Minquiers formaient le centre d'une île,
de 23 kilomètres sur 8, de la forme du plateau actuellement
submergé dans ces parages. Guernesey, Herm et Serk ne formaient
qu'une seule île.
Notre carte (page 10), reproduction de celle de Descharnps-Vadeville,
résume tous ces détails et montre l'extension des
anciens rivages, comparativement avec celle des rivages actuels.
M. Quinault a également recueilli de nombreux souvenirs
relatifs à une forêt, la forêt de Quokelunde,
appelée, vers 1734, par l'abbé Rouault, forêt
de Scissy, qui s'étendait sur une partie de la baie.
La forêt de Scissy, d'abord
déserte et abandonnée aux bêtes sauvages (on
a trouvé, en 1892, dans les grèves, trois crânes
d'aurochs), devint, du Ve au VIlle siècle de notre ère,
le séjour de nombreux anachorètes. Sur sa lisière,
du côté de la Bretagne, s'établirent quelques
villages : Sainte-Anne, Saint Louis, Colombel, Croix-Morel,
Saint-Etienne de Paluel, Mauny, La Feuilleste, Tommen, et d'autres
encore.
Mais, pendant ce ternps ,le travail d'érosion des
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