les toits.
Mais l'affluence des voyageurs avait vite fait d'épuiser
les réserves. Pour les renouveler, on avait créé
le service ... des eaux. Celui-ci consistait en un tonneau de
1200 litres, installé sur un chariot, et qui s'en allait
au trot d'un cheval, une fois ou deux par jour, à la source
captée à six kilomètres de là.
Il n'empêche que la recommandation rituelle n'était
pas superflue : "Messieurs et Dames, je vous en prie : économisez
l'eau. Elle nous coûte très cher."
C'était dit avec une telle simplicité et une si
grande bonhomie, que l'on n'avait pas envie de sourire. Et l'on
tenait compte de l'avis, très docilement.
Madame Poulard ne prétendit jamais donner à ses
hôtes "tout le confort moderne". Oh ! que nenni
! Elle se défendait de leur offrir autre chose qu'un simple
pied-à-terre, une pauvre auberge de village. A ce tournant,
encore, son génie pratique la servit bien.
Le soir venu, elle présidait à la distribution des
lanternes. Parfaitement. Quelle mélancolie, à la
seule évocation de cet usage disparu, aboli par l'électricité
! Au voyageur qui devait