sectaire
« elle est destinée à favoriser les pèlerinages
en faveur du comte de Chambord. On l'appela même la digue
pieuse, sans doute parce que, son principal constructeur était
M, Pihier, ingénieur des Ponts et Chaussées à
Avranches.
A plusieurs reprises, au cours de ce duel terrible entre les B.
A. (Beaux-Arts) et les P. C. (Ponts et Chaussées), des
pacifistes et des pacifiques tendirent aux belligérants
farouches des rameaux d'olivier. Les branches furent impitoyablement
repoussées et un excellent journaliste fut conspué
de la plus rude manière pour avoir écrit, avec sagesse,
que les choses pouvaient s'arranger; maia. hélas ! ce donneur
de bons conseils s'appelait Bourde et les quolibets tombèrent
sur lui en pluie serrée.
M, Bourde avait, sans doute, l'image un peu risquée ; il
écrivait gravement « Le Mont Saint; Michel est un
malade et l'éminent architecte M. Corroyer son médecin
officiel, panse ses blessures et répare ses balafres. Il
en explore avec amour toutes les parties; il en sonde avec soin
les fondements ! Ill'aime et ses meilleures pensées sont
pour lui ! Les ingénieurs pouffèrent; on fit à
cette phrase innocente des commentaires dignes de Rabelais. Une
caricature montra le pauvre architecte en médecin de Molière
et je laisse à penser à quels fondements le médecin
administrait le clystère sauveur. L'école Polytechnique
prenait sa: revanche; elle dénonça par des pamphlets
hérissés d'X, d'Y et de Z « ces messieurs
des Monuments Historiques