ou
par Montgommery, on ne sait pas très bien.
Cependant la catastrophe du 5 mai 1921, cette noyade de deux jeunes
gens qui regagnaient, sous un beau ciel et à travers les
grèves, le manoir de Brion, près de Genêts,
avait paru émouvoir les autorités. Le Ministre avait
donc saisi la Commission de l'Office National du Tourisme, en
même temps que la Commission des Ponts et Chaussées,
la seule compétente, affirmait-on, dans l'espèce
et voici que cette Commission officielle vient de saisir ... de
stupeur le bon public, en lui faisant connaître que le système
des poteaux-refuges, de 8 mètres de hauteur au-dessus du
sable et proposé par le Touring-Club est irréalisable.
De plus, toujours au dire de l'Administration, il en coûterait
à l'Etat pour dix poteaux la somme de 260.000 Fr. C'est
cher le poteau. Enfin les ingénieurs ajoutent : «
Il n'y a, à notre avis, rien à faire dans la baie
du Mont Saint-Michel pour éviter les accidents presque
toujours dus à la témérité consciente
de ceux qui en sont victimes. »
Les poteaux indicateurs ou balises de secours ou. de sauvetage
ingénieux moyen découvert par M. le chapelain du
Mont Saint-Michel, ne seraient pas si difficiles, ni si coûteux
à établir que le prétend l'Administration
des Ponts et Chaussées. Des refuges de ce genre ont été
placés entre l'île de Noirmoutier et la côte
vendéenne, à un passage appelé le Guâ,
sur une longueur de 7 kilomètres. Trois de ces balises,
placées à un kilomètre de distance l'une
de l'autre; sont composées de deux poutres verticales formant