Texte intégral du livre :

"LA FEE DES GREVES" par Paul Féval Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

La Fée des Grèves de Paul Féval

Il cherchait d'instinct quelque chose à friser au coin de sa lèvre.
Il est vrai qu'il n'y trouvait rien.
Quand tout fut prêt, Julien ôta les barricades de la porte.
C'était une caravane, vraiment, qui partait :
Le père, la mère, Reine, Julien, Simonnette et le petit Jeannin équipé en guerre.
On fut bien encore un quart d'heure à tourner pour ne rien oublier.
Puis le père Simon dit de sa plus grosse voix :
-Partons !
Mais il avait les yeux mouillés, le vieil homme. Quant à Fanchon, la ménagère, on fut obligé de l'entraîner. Elle s'était agenouillée devant le crucifix de bois qui pendait à la ruelle du lit. Elle disait :
-Une minute encore, que j'achève ma prière. C'était comme si on l'eût menée au supplice. Et le petit Jeannin n'avait point fait tant de façons pour aller sous le pommier. Enfin, tout le monde était dehors. Simon referma sa porte et donna sa maison à la garde de Dieu. Les bestiaux étaient libres dans le pâtis. La caravane se mit en marche.
Jeannin faisait l'avant-garde, comme de raison. Les trois femmes venaient ensuite. Simon et Julien formaient l'arrière-garde.
Au premier détour du chemin, Jeannin reconnut, contre la haie, l'ombre longue et mal bâtie de maître Vincent Gueffès.
Il épaula vivement son arbalète. Mais le Normand perça la haie et se sauva en criant :
-Bon voyage !

Sommaire du livre La Fée des Grèves de Paul Féval

PAGE
SUIVANTE
La Fée des Grèves

RETOUR AU SOMMAIRE DU SITE MONT SAINT MICHEL - MONT SAINT MICHEL

Partenaires