embéguinée
de guenilles, qui n'avait eu pour sa part de l'aubaine que des
horions et pas un carolus.
Le
pauvre homme se releva en colère.
—
Duc ! dit-il au moment où François passait devant
lui, encore une poignée d'écus pour que Dieu t'oublie
!
François
tourna la tête et poussa son cheval. D'ordinaire et pour
moindre irrévérence, il eût donné de
son gantelet sur la tête du pataud.
—
Les six hommes d'armes du corps ! cria Goulaine, sénéchal
de Bretagne, en s'arrêtant au dedans de la porte.
Les
six hommes d'armes du corps étaient en quelque sorte les
chevaliers d'honneur de la cérémonie. Ils devaient
suivre immédiatement la bannière et mener le deuil.
C'étaient
Hue de Maurever, père de Reine, qui avait été
l'écuyer et l'ami du prince défunt; Porhoët,
pour le sang de Bretagne; Thorigny, pour la Normandie; La Hire,
pour le roi Charles; Cha teaubriand, Le Bègue et Mauny.
Les
cinq derniers se présentèrent.
—
Où est le sire de Maurever? demanda Goulaine.
Il
se fit un mouvement dans l'escorte, car cela semblait étrange
à chacun que M. Hue, le vaillant et le fidèle, manquât
à l'heure sainte sous la bannière de son maître
trépassé.
Un
murmure courut de rang en rang.
Chacun
répétait tout bas la question du sénéchal
:
—
Où est le sire de Maurever?
Son
absence était comme une accusation terrible.
Contre
qui?
Personne
n'osait le dire ni peut-être le penser. Mais du sein de
la foule, la voix du vieux païen normand s'éleva
de nouveau aigre et moqueuse.
Le
grigou disait :