entreprise
reconnaîtra facilernent les avantages considérables
qui doivent en résulter; comme on verra qu'en très
peu d'années le revenu de ce territoire mis en culture
doit rembourser des avances qu'exigera la construction de celte
digue, nous ne doutons pas que la publicité que le Conseil
général de l'Ille-et-Vilaine pourrait donner à
ce projet, aux termes de l'article III de la loi du 24 décembre
1790, sur le dessèchement des marais, n'appellerait bientôt
à son exécution, ou les Pépin et Nicolet
eux-mêmes, ou tous autres spéculateurs.
Nous
persistons à penser qu'une des premières conditions
de cette: concession devrait être que le cessionnaire s'obligerait
à joindre sa digue à l'extrémité du
sieur Quinette, puisqu'il en résulte évidemment
la sûreté du Marais cultivé dans l'intérieur
des digues actuelles, qui dans cette hypothèse se trouveront
défendues par une double digue.
Nous
finissons en observant que pendant notre séjour, tant à
Pontorson qu'au Mont-Saint-Michel, nous avons reçu des
délibérations et des pétitions par écrit
et verbales des paroisses de Mont-Dol, Saint-Broladre, Roz-sur-Coüanon,
Saint-Georges-de-Grehaigne, Saint-Marcan et autres qui se réunissent
pour solliciter l'exécution du projet du sieur Quinette,
el le dessèchement des marais de Dol Nous joignons ici
les pièces que leurs députés nous ont remises
(1).
Le
présent rapport et procès-verbal arrêté
à Rennes, sous les seings de MM. Hallier, Roumain, Anfray,
Paquin et Friguet, ce 29 novembre 1791; MM. Besnard, Duhois-Dessauzais,
(1)
On ne donnera pas ici copie des déclarations et arrêtés
que les municipalités et conseils généraux
des communes de Saint-Georges-de-Gréhaigne, Mont-Dol, Saint-Marcan,
Roz-sur-Couesnon, Saint-Broladre et autres, ont pris à
ce sujet, et par lesquels ils sollicitent I'exécutlon du
projet du sieur Quiinette, et le desséchement des marais
de Dot Ces délibérations ont été déposées
avec les procès-verbaux de nivellements au secrétariat,
par M. ,Roumain, lors du rapport qu'il fit au retour de cette
Commission. En
réclamant l'exécution de ces deux projets vérifiés,
ces paroisses réclament tout à la fois la conservation
de leurs biens et de leur existence. Les marais cultivés
sont leurs meilleures propriétés; les marais noyés,
en corrompant l'air attaquent leur vie. Cependant leur dessèchement
est non seulement possible, mais même il offre un bénéfice
considérable. Les ingénieurs n'ayant