Texte intégral du livre :

"LA QUESTION DE L'INSULARITE DU MONT SAINT-MICHEL" par l'abbé J. Descottes. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

ravages de la mer et du Coüanon ; mais que l'état. de la plupart du reste qui n'est revêtu que d'un simple enrochement, n'inspire qu'une très médiocre confiance.

En effet, nous avons reconnu que les principales brèches, à partir de l'est, jusqu'auprès des grands canaux de Sainte-Anne ont été réparés contorrnérnent au devis qui en avait été Iait; mais que plus à I'ouest, près la maison Colornbel, il en existe encore plusieurs qui, réunies, font ensemble une lonngueur d'environ deux cents toises; que dans ces parties le sommet de la digue se trouve réduit à la moitié et mèrne au quart; que les petites réparations qu'on y a faites sont entièrement insuffisantes, non seulement contre les marées de l'équinoxe, mais même contre les marées ordinaires; en sorte qu'il ne serait point étonnant qu'au premier jour la mer franchit ces faibles barrières; qu'il est en conséquence très urgent de faire continuer les travaux surtout dans cette longueur près laquelle coule le Coüanon; que même il existe au delà, sur une longueur d'environ quatre cents toises des brèches à peu près aussi profondes quoique moins exposées, parce que le Coüanon s'en est momentanément éloigné: enfin après examen de leur état, on a été unanimement d'avis de faire un fonds de dix mille livres, sauf à suppléer en cas d'insuffisance, de former sur le-champ un atelier de soixante hommes choisis, de mettre à leur tête un conducteur intelligent qu'on chargerait en outre, à titre de gardien, de visiter exactement à chaque marée tous les points menacés pour porter un prompt secours en réparant les petites dégradations qui y pourront survenir, et dès leur principe, le tout sous .la surveillance de l'administration du district et de l'ingénieur en cette partie.

ART. III. - Déssechement des parties noyées du marais de Dol. - Continuant l'examen des digues, nous sommes parrvenus aux écluses du Bec-à-l'Ane et du Vivier, dont nous avons pris la connaissance la plus détaillée qu'il nous a été possible. Rapprochant nos observations de celles faites par le sieur Boissel, de son nivellement et d'une étude approfondie de la carte, nous avons cru pouvoir donner les résultats suivants.

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