II
paraît par le nivellement du sieur Bouessel que la cote
du radier du pont de Pontorson est de cent quinze pieds (1) et
celle du fond de la Sélune entre le mont Saint-Michel et
Tombelaine, de cent vingt-neuf pieds cinq pouces, ce qui sur une
longueur d'environ cinq mille huit cents toises, donne trois pouces
de pente par cent toises. Il est comme certain que le Coüanon
dans son nouveau lit prendra lui-même en peu de temps à
peu près le niveau de pente, ce qui lui donnera la profondeur
nécessaire pour recevoir l'égout des terrains situés
sur les deux rives.
Au
reste, nous avons cru qu'il suffirait, quant à présent,
que la pente du fond du nouveau canal fût réglée
d'après un niveau de deux pouces par cent toises, à
partir du radier du pont de Pontorson; cette pente qui doit naturellement
s'auggmenter, étant déjà suffisante pour
que le nouveau canal puisse égouter la partie orientale
des marais de Dol.
Il
nous a paru que la largeur du canal dans son fond devait être
de dix toises au moins.
Ses
talus inténeurs de trois pieds de: base par pied de hauteur.
La
hauteur des digues à construire de chaque côté
du canal, sera de six pieds au moins au-dessus des plus hautes
marées. La largeur de ces mêmes digues au sommet
sera de quinze pieds, se terminant à l'extérieur
par un glacis de six pouces de hauteur par six pieds de base.
Il
a été, au surplus, convenu que le sieur Quinetle
se conforrmera pour les ouvrages ci-dessus, ainsi que pour ceux
qui se trouveraient nécessaires, tant pour barrer l'ancien
lit de la rivière à la naissance du canal, que pour
assurer ses extrémités du côté de la
mer, et même fortifier les coudes ou parties
(1)
Le sieur Bouessel a fixé la cote de la plus haute mer à
107 pieds, celle de la plus basse mer, devant la rivière
du Mont-Saint-Michel, à 15 pieds 2 pouces; celle du moyen
niveau de la mer à 127 pieds 7 pouces: celle de la plus
basse mer, dans les grandes marées, à 123 pieds
5 pouces; celle de la plus haute mer, à marée basse,
à 135 pieds 9 pouces.