Michel
et Tombelaine: 2° l'établissement d'un canal de navigation
de 20.200 toises de longueur, à partir des rives du Coüanon
jusqu'à la Rance, près Saint-Suliac; 3° l'ouverture
d'un autre canal, à partir de la ville de Dol jusqu'aux
grèves à l'aval du pont du Vivier, lequel canal
réunirait le double effet de dessécher les marais
et de servir à la navigation; 4° l'établissement
de nouvelles digues, depuis Tombelaine jusqu'au pont de Blanc-Essai,
pour donner à l'agriculture la vaste étendue des
grèves comprises en cet intervalle.
En
applaudissant, en général, aux vues de M. Paquin,
nous voyons, avec regret, que l'exécution de ses projets
exigerait une dépense, et représenterait des difficultés
qui ne permettent guère de s'en occuper, quant à
présent; mais, d'un autre côté, nous avons
reconnu, avec satisfaction, que les projets partiels sur lesquels
nous allons donner notre rapport, s'accordent assez bien pour
le fond avec, l'ensemble de ses vues. Nous avons également
demandé à M. Bouessel les nivellements dont
il avait été chargé par l'arrêté
du Directoire du ...........;il
nous a remis son travail consistant en deux mémoires; le
premier contenant le nivellement de toute la côte, du pont
de Blanc-Essai jusqu'au Mont-Saint-Michel, des terrains, grèves
et marais, depuis le même Mont jusqu'aux marais de Sougéal,
et depuis les environs de Dol jusqu'à Châteauneuf
nous parait digne des plus grands éloges, tant par l'étendue
qu'il lui a donnée, les observations qu'il y a jointes,
l'ordre et la correspondance qu'il y a établis, que par
l'intelligence avec laquelle il a choisi ses repères et
facilité par là les moyens de vérifier et
de continuer ses observations. Le second consistant dans un rapport
sur les ravages exercés depuis cent ans par le Coüanon,
nous explique d'une manière satisfaisante par quelle gradation
cette rivière, entraînée vers les digues,
par la force imposante de la nature, a rendu impuissants, depuis
cette époque, tous les efforts de l'art pour la détourner.
Le
résultat des judicieuses observations de ce second travail,
est de nous réduire désormais à l'alternative,
ou de donner aux digues, à grands frais; une telle solidité
qu'elles