à
l'est du Couesnon et que toutes les conquêtes que la digue
permettra de réaliser, profiteront exclusivement à
l'Etat.
Voilà
ce que nous devons proclamer hautement et soumettre aux méditations
du Gouvernernent.
Nous
ne craignons pas la lumière; nous demandons au contraire
qu'on la fasse le plus tôt possible, et qu'on tranche enfm
une question vitale pour nous, qu'on fasse cesser l'incertitude,
si préjudiciable à nos intérêts, qu'on
nous donne l'assurance que la digue sera maintenue.
Aussi
nous attendons avec impatience, mais sans inquiétude, le
résultat du travail de la commission qui sera nommée:
car cette commission, nous n'en doutons pas, présentera
les conditions voulues d'impartialité. Nous avons déjà
demandé, dans une pétition adressée à
M. le Ministre de l'Intérieur et à laquelle il n'a
pas encore répondu, nous avons demandé qu'aux ingénieurs
et aux architectes qui feront. naturellement partie de la. commission,
on adjoignît des officiers du génie miliitaire qui
sauronL bien juger de l'état de nos remparts et des officiers
de marine, plus compétents que qui que ce soit pour apprécier
les effets prétendus destructeurs des fameuses vagues comprimées
et surtout les effets désastreux des couurants qui s'établiraient
aussitôt la digue coupée.
Après
avoir entendu ces explications et reconnu la parfaite exactitude
de toutes les affirmations contenues dans l'exposé qui
précède, le conseil municipal du Mont-Saint-Michel
demande, à la majorité des votants, de la manière
la plus énergique, que pour les raisons exposées
ci-dessus la digue soit maintenue et invite M. le; Maire à
transmettre une copie authentique
de la présente délibération.
1°
A M. le Ministre des Travaux publics pour qu'il défende
l'œuvre entreprise d'après son initiative et exécutée
par ses ingénieurs ;
2°
A M. le Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts,
pour que, mieux éclairé, il n'accorde aux rapports
qui lui ont été faits, que la valeur qu'ils méritent
et pour qu'il puisse reconnaître la parfaite innocuité
de la digue ;