pleine
de soleil, renversée. Des portes s'arrondissent dans un
plan d'ombre qui les recule mystérieusement. La symétrie
des lignes courbes et des colonnes nues, la rectitude simple de
cette architecture romane ouvrent à
l'âme une sérénité que l'art postérieur
ne donne plus aussi candide.
Mais, pour bien connaître une église, Il faut avoir
fait le tour de ses combles. Il est des cathédrales où
j'aimais me promener sous les toits, autour des toits, circuIant,
d'un étage à l'autre, par des échelles de
fer dressées au-dessus du vide. Ici, quand je débouche
sur les toitures le long des garde-corps
ajourés, je plonge sur les pentes d'ardoises ensoleillées,
les chapeaux des tours, les redans des galeries, et la dégringolade,
plus bas, des maisons de la ville. Je monte par l'escalier «
de dentelle » à la plateforme où le triforium
du chœur prend ses issues. Les arc-boutants
incurvent, entrecroisent,comme des branchages de pierre, leurs
étais nerveux