moussus,
la font ressembler, avec des creux et des saillies rugueuses,
à un vieux visage bosselé de rides.
En me retournant j'ai devant moi une autre galerie rampante, une
sorte de tunnel montant, très noir, et un autre escalier
dont les marches se terminent là-haut, près de l'église
abbatiale, à une bouche de clarté. J'entre dans
une salle lumineuse donnant sur le Couesnon, chemin d'eau rectiligne
qui s'enfonce au loin vers la plaine herbue. J'ignore à
quoi elle servait anciennement; le plein cintre de l'huis demeure
visible sous l'arc brisé
qu'on y substitua. Elle communique avec un couloir creusé
dans des murs âpres et farouches. Une arcade, puis deux
autres, puis une quatrième en coupent la profondeur, de
plus en plus sombre, au bout de laquelle j'entrevois comme la
porte d'une prison. Il menait au prétoire de l'abbaye;
car les moines étaient des seigneurs, et, comme tels, rendaient
la justice, plus humainement au reste
que les