sans
tristesse comme un ami que je ne croyais pas tant aimer.
L'automne est la saison de choix, si l'on veut jouir de son intimité
dans un commencement de solitude. Alors qu'en juillet, en août,
certains dimanches, quinze cents autos ou plus alignent au bas
du rempart leur monstrueux bataillon - le Mont voit maintenant
défiler, chaque année, trois cent cinquante mille
visiteurs -, dès le 20 septembre, les bandes de touristes,
les mangeurs d'omelettes se
font moins encombrants; vers la fin d'octobre, les hôtels
se fermeront; le Mont aura tout à fait reconquis sa paix
sauvage. C'est le moment pour les vrais pèlerins de venir
aux pieds de l'Archange, du plus grand des contemplatifs, contempler
une demeure et un paysage d'éternité.
Pourquoi, me demandais-je en le revoyant toujours aussi prodigieux,
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