jour
et nuit, brûlait dans ce sanctuaire; c'était l'étoile
des barques errantes et des pèlerins perdus. En 1790, la
lampe fut éteinte, la chapelle démolie. Des contrebandiers
établirent à Tombelaine un repaire de brigands.
Tandis que Dom Debroise évoquait ces brigands,
je me suis levé, je me suis retourné, et voici,
chose étrange, entourée de curieux, une charrette
de Genest, d'où descendent deux gendarmes. Ils viennent,
sans doute, à la recherche du noyé. Nous les rejoignons
en bas; ils nous apprennent que le noyé est une noyée,
une dame folle qui s'est enfuie, malgré toutes les surveillances,
d'un asile de la région. La volonté de se détruire
l'obsédait; elle a couru jusqu'ici; elle a dû s'arrêter
à bout de forces, attendre que la mer montât, la
submergeât. Mais dans quel trou s'est-elle dissimulée
pour mourir en paix?
Je me demande quelle raison incite les fous s'ils sont intelligents,
à finir par le suicide. Est-ce qu'ayant tout d'un coup