fussent
chassés depuis plus d'un demi siècle.
En redescendant, quelques-uns des visiteurs font halte à
l'église paroissiale et s'enquièrent
où est le tombeau du saint. Oui, même des personnes
croyantes témoignent au clergé montois le désir
de faire leurs dévotions sur le tombeau de saint Michel
et de voir ses reliques !
Le plus grand nombre se dispense de cette pieuse intention et
court droit au Musée, beaucoup plus attrayant que l'abbaye.
Là, on leur montre pourtant des choses sérieuses;
une auge de granit, qui a dû servir, dans quelque ferme,
d'abreuvoir pour les bestiaux, est qualifiée « de
baignoire des moines »; un Christ contemporain de Louis
XV est noté comme étant de la Renaissance; des rapinades
misérables, telles qu'on en trouverait dans un bric-à-brac,
représentent les anciennes peintures des moines. Mais le
grand succès va aux effigies de cire qui prétendent
figurer les personnages historiques