caparaçonnés
avec des selles couvertes d'arabesques précieuses (1) ».
L'humilité évangélique marquait pourtant
les us des rites conventuels. En marchant autour du cloître,
je rencontre des gradins percés de trous pour des ablutions
: là, tous les jeudis, avant d'entrer au réfectoire,
le Père Abbé faisait à ses Frères
le lavement des pieds.
Le réfectoire ouvre sur le cloître et il le vaut
en perfection ascétique. La salle profonde, à la
voûte arrondie lambrissée
de bois fauve, est absolument nue. Pourquoi impose-t-elle une
si forte certitude de vie ? Des deux côtés, jusqu'au
fond, sauf dans le retrait où se creuse la chaire du lecteur,
des fenêtres toutes identiques appuient chacune sur les
tailloirs de deux sveltes colonnes une arcature haute, amenuisée;
l'égale succession de leurs ébrasements, quand on
est au bout de la rangée, masque les vitraux d'où
la lumière
1: GOUT, op. cit., t. I, p. 171.