gris
blanc, bordée tout à l'entour de rians paysages,
et sillonnée par plusieurs rivières, le Couesnon,
la Sée, la Sélune etc. le Mont Saint Michel offre
à l'œil du spectateur l'image, presque parfaite, d'une
de ces pyramides égyptiennes, merveilles du monde. Tous
les jours, matin et soir, il est entouré par les eaux de
la mer, et lorsqu'elle approche de son plein, c'est à dire
pendant les quatre jours qui précèdent et suivent
les nouvelles et pleines lunes, ses eaux se portent rapidement
sur toutes les grèves, couvrent, en peu d'heures, cette
grande plage en entier et entrent avec impétuosité
dans le lit des rivières, en formant un flot élevé,
que l'on appelle barre, ou mascaret, qui présente un spectacle
assez curieux. La mer, qui était fort étendue sur
les grèves plates de la baie, resserrée tout à
coup, en entrant dans le lit des rivières, forme le flot
dont nous venons de parler.
en
1803. Près de mille forçats furent employés
aux travaux, mais après des dépenses considérables,
il fallut reconnaître que la mobilité des grèves
blanches opposait un obstacle invincible à l'exécution
du projet. Tous les travaux furent comblés par les marées
des 18 juillet, 16 août, et 13 septembre de l'an 1806, qui
en laissèrent à peine des traces.