encore
une nouvelle surprise, qui fut découverte, et n'eut pas
plus de succès que les autres. Le Mont Saint Michel tint
pour la ligue jusqu'à ce que le duc de Mercœur eût
fait sa paix avec Henri IV. Il ne rendit la place au roi qu'en
1598. Voilà la fin des événemens militaires,
mais nous ne sommes pas encore arrivé à celle des
incendies. Il semble, comme nous l'avons dit, que le Mont Saint
Michel doive périr par le feu. En 1594,
la foudre tomba encore sur le chœur de l'église, la
partie supérieure fut entièrement détruite
et les cloches fondues. Il fallut encore un arrêt du parlement
pour contraindre François
de Joyeuse, abbé commendataire, à faire rétablir
les trois piliers de l'entrée de l'église, ainsi
que le campanille, dans lequel il plaça quatre cloches
qui portaient son nom. Il n'en existe plus qu'une seule aujourd'hui,
je ne sais si c'est une des quatre. Ce n'était pas faute
de moyens si ce prélat se refusait à faire des réparations,
car il possédait un revenu considérable par le grand
nombre de bénéfices dont il était pourvu.
C'est lui qui, ayant un jour entendu un sermon dans lequel le