Cinq
à six mètres plus haut est la loge de l'employé
du télégraphe. Un incendie,
arrivé en 1564, consuma encore une grande partie du
monastère, mais le temps n'était plus, dit un historien,
des vastes et colossales constructions. Avec ses abbés
réguliers, le monastère avait perdu ses richesses
et ses gloires. Cinq ans s'étaient passés et aucune
réparation n'était commencée. Il fallut un
arrêt du parlement pour contraindre François Leroux,
alors abbé, à y faire travailler. Mécontent
de l'arrêt qui le condamnait, il permuta son abbaye pour
celle de Saint Mélaine, au diocèse de Rennes, avec
Artur de Cossé, évêque de Coutances, qui ne
montra pas plus de zèle pour ce monastère que son
prédécesseur. Le trait suivant en donnera la preuve,
Charles IX ayant mis, du consentement du pape, un impôt
sur le clergé, ce nouveau commendataire, pour payer sa
contribution sans rien débourser, se rendit au Mont Saint
Michel avec ses gens et quelques orfèvres, il y prit plusieurs
calices et autres vases d'or et d'argent, il voulut encore s'emparer
d'une crosse d'or, enrichie de pierreries, don du cardinal d'Estouteville,
mais le