avec
l'évêque d'Avranches, relativement à leurs
droits respectifs sur les habitans du Mont Saint Michel. Il y
eut entre eux une transaction dans laquelle, entre autres choses,
on rappela un ancien usage d'après lequel, tous les hommes
qui possédaient des maisons au Mont, étaient tenus
d'assister à la procession qui se rendait, tous les ans,
le mardi après l'octave de la Pentecôte, à
la ville d'Avranches, et d'y déposer un denier par tête
sur le grand autel de la cathédrale. Quand quelque fidèle
négligeait de payer son tribut et avait échappé
à l'œil pénétrant des prêtres
de la communauté, ceux ci étaient obligés,
avant qu'il y eût huit jours écoulés, de se
présenter à Avranches et de satisfaire à
sa place 1.
1 Voici
une autre transaction, assez singulière aussi, qui eut
lieu ,quelque temps auparavant, entre Raoul des Isles et Guillaume
de Leiseaus, pour la charge de chambrier. Ce seigneur reconnut
qu'il était obligé, ainsi que ses héritiers,
de remplir cet office auprès de l'abbé, mais on
lui devait chaque jour deux pains du couvent, trois métrètes
de la boisson des religieux, deux deniers, monnaie de Tours, un
certain nombre de petites chandelles de cire, et la fourniture
nécessaire pour deux mauvaises cavales sans fers. S'ils
s'absentaient du consentement des religieux dans cet intervalle
on