Cornouailles,
une église qu'il dédia à ce prince de la
milice céleste. Le prieuré de Cornouailles dépendait
de l'abbaye du Mont Saint Michel, en vertu d'une charte d'Edouard
le Confesseur, confirmée ensuite par Robert, comte
de Cornouailles. En l'année 1138, une bande de canaille
et de fripons, ainsi que les appelle D Huynes, profitant des troubles
qui désolaient la province, vint mettre le feu au Mont
Saint Michel. Plusieurs maisons, et presque tous les bâtimens
du monastère, devinrent la proie des flammes. Il n'y eut
d'épargné que l'église et le grand corps
de logis, bâti par Roger II, où fut plus tard le
réfectoire. Depping rapporte, dans son Histoire de Normandie,
un trait arrivé à peu près dans ce temps,
qui pourrait bien être le même que celui qui précède;
il dit page 447, premier vol, qu'une troupe de Bretons, conduite
par Gelduin de Dol, pilla les environs du Mont Saint Michel. Heureusement,
des chevaliers normands vinrent au secours des paysans, et comme
la marée montante arrêta le chef, avec quelques uns
des siens, au bas de la montagne, les Normands les tuèrent,
et forcèrent les autres à se retirer promptement.