de
ces deux lieux puisqu'elle a échappé aux recherches
d un archéologue aussi savant et aussi laborieux que M
de la Rue 1. A ces probabilités en faveur de l'existence
d'une forêt dans la baie du Mont Saint Michel, il faut ajouter
le grand nombre d'arbres qu'il
1
M. l'abbé Desroches vient de donner quelques explications
à ce sujet dans son intéressante Histoire de l'ancien
diocèse d'Avranches : il y dit, page 338 1er vol, que le
nom de Quohelunde, donné à l'ancienne forêt
qui entourait le Mont Saint Michel, veut dire, la terre des coques,
parce que l'on pêche des coques dans quelques lieux où
s'étendait cette forêt. Mais évidemment, on
n y en péchait pas lorsque ce pays était en forêt.
Ce nom ne lui aurait donc été donné que postérieurement
à l'envahissement de la mer. Il ajoute que le nom de Poëlet
veut dire en langue du temps port d'est. Il renvoie, à
cet égard, à la description de la Haute Normandie
par Don Duplessis page 128. Mais que signifie port d'est ? Il
est à regretter que l'auteur ne nous l'ait pas fait connaître.
Enfin, il dit que Ridolet était la ville de Dol. Pour cela
il ne cite aucune autorité pas plus que pour la terre des
coques. M de la Rue vraisemblablement connaissait bien la ville
de Dol, et cependant il pense que ce lieu de Ridolet a été
englouti par la mer. Quelque confiance que nous inspire M. l'abbé
Desroches, nous ne pouvons nous empêcher de dire que ses
explications ne sont pas satisfaisantes,