la
permission de s'y réfugier. Pour sauver la vie de cet homme,
le gouverneur consent à lui donner asile et même
à lui confier quelque emploi. Le misérable, oubliant
bientôt la faveur dont il est l'objet, complote de livrer
la basilique et l'abbaye aux huguenots qui rôdent dans les
environs. Ayant reçu d'eux quelque argent, il convient
qu'à tel jour et à telle heure, il les introduira
dans la place au moyen de la grande roue qui sert à. monter
les grosses provisions du monastère (1).
Mais les bons anges veillent sur le sanctuaire de leur Prince
et sur les fils de saint Benoît. Pris de peur, poursuivi
de remords, le traître se décide à dévoiler
son sinistre projet au gouverneur.
« Fais ce que tu as promis, lui répond celui-ci;
je me charge du reste. »
1 Une
roue de ce genre existe encore, non plus au nord de l'abbaye comme
jadis, mais au midi; et elle est depuis longtemps hors d'usage.