Michel;
celle de sa bienfaisante influence sur les contrées voisines
et au delà. Sa durée fut de cinq siècles
environ.
Après Jean de Lamps, qui eut le mérite de terminer
le « grand -œuvre » et mourut en 1521, vinrent,
hélas! les abbés commendataires (1); en d'autres
termes, l'abbaye fut mise sous le régime de la commende,
institution désastreuse, vrai fléau pour la vie
régulière dans les monastères qui eurent
le malheur de lui être soumis (2). Celui du Mont-Saint-Michel
1 Une
première fois déjà, - de 1444 à 1482,
- sur la demande du gouverneur militaire du mont, Louis d'Estouteville,
l'abbaye avait été possédée en commende
par son frère Guillaume, cardinal-archevêque dr Rouen.
Mais, loin d'être nuisible au sanctuaire de Saint-Michel,
cette mesure lui avait été favorable. Ainsi que
nous le verrons plus loin, c'est en effet le cardinal d'Estouteville
qui, soit avec ses propres deniers, soit avec l'aide de ses relations,
entreprit la reconstruction du chœur de la Basilique. C'est
à lui que l'on doit la belle crypte dite des « Gros
Piliers », Les moines n'eurent donc qu'à se féliciter
de sa gestion, au moins sous ce rapport.
2 Cette
institution, issue du concordat de 1516, consistait il donner
l'usufruit des biens d'un monastère et le titre d'abbé
à quelque haut dignitaire du clergé parfaitement